re: http://www.journalexpress.ca/Actualites/2012-04-20/article-2959688/Toujours-des-pour-et-des-contre%2C-mais-que-des-gens-en-quete-dune-solution/1
Gérard Martin
Plus de 200 citoyens ont répondu à l'invitation conjointe de la Commission scolaire des Chênes et de la Ville de Drummondville, mercredi soir, au Centre communautaire Sintra Saint-Charles, pour d'abord entendre les explications motivant le choix de l'emplacement proposé pour l'érection de la future école C et pour ensuite en débattre lors d'une période de questions.
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'en dépit des positions parfois
diamétralement opposées, cette soirée a été l'exemple parfait d'une rencontre
citoyenne respectueuse, tout comme l'a d'ailleurs été jusqu'ici le débat
entourant la décision de la CSDC de favoriser un terrain boisé de quelque 400
000 pieds carrés appartenant actuellement au Village québécois d'antan pour la
construction de cette école primaire.
...
Plusieurs précisions
...
Lors de la première partie de la rencontre, des porte-parole de la
CSDC dont Mme Desbiens et Mario Bélisle ont fait le portrait de l'évolution de
la clientèle à la grandeur du territoire desservi par l'organisme ainsi que pour
ce secteur comprenant déjà les écoles Bruyère et Saint-Charles. Personne n'a
d'ailleurs réellement contesté le bien-fondé d'une troisième école à
Saint-Charles avec le débordement que l'on connaît déjà et celui qui s'annonce
plus critique dans les années à venir, même si certains ont questionné par
rapport à la possibilité d'agrandir ou d'ajouter un étage à une des deux écoles
existantes. À ce propos, Maxime Rathé, porte-parole du comité SOS Érablière, a
bien précisé à la période de questions que les citoyens de Saint-Charles ayant
adhéré à ce regroupement ne sont pas opposés à la construction de l'école, mais
en ont contre la destruction de ce boisé, donc contre le choix du site.
Incidemment, lors de cette rencontre, les porte-parole de la CSDC ont examiné
l'un après l'autre à l'aide d'une carte projetée sur un mur la dizaine de sites
ayant pu faire l'objet d'un intérêt quelconque pour en résumer les contraintes
pour les fins recherchées. Par la bouche de Jean-François Houle, il a été
précisé que c'est bel et bien la Commission scolaire qui a éventuellement arrêté
son choix sur les 400 000 pieds carrés de terrain boisé que la Ville s'apprête à
acquérir en sa faveur du VQA. Et puisque l'on est dans les précisions, le dg de
la Ville, Claude Proulx, a nié la rumeur reprise ce soir-là encore voulant que
c'est en raison de difficultés financières que le VQA tenait à se départir de ce
terrain. Selon M. Proulx, c'est plutôt que l'organisme n'a pas de projet avec ce
terrain et qu'il voit l'opportunité avec les fruits de cette vente d'investir
dans son site principal. Me Proulx a également confirmé que si l'on retient ce
site, la Ville pourra en changer la vocation sans avoir à passer par des
organismes intermédiaires comme le Ministère de l'Environnement ou la Commission
de protection du territoire agricole, comme c'est le cas par rapport à d'autres
terrains examinés, épargnant un temps précieux à la CSDC qui espère toujours
l'ouverture de l'école pour 2013-2014. Il a également confirmé que la Ville
n'aura pas non plus à se soumettre à un éventuel référendum advenant une
opposition des citoyens du secteur à un changement de vocation du terrain, M.
Proulx disant souhaiter néanmoins qu'une information franche et transparente
puisse rallier les opposants.
Un croquis révélateur
Le moins que l'on puisse dire, c'est que les tenants du site Victorin,
puisque c'est à partir de cette rue que serait érigée l'entrée principale de
l'école, ont marqué des points lorsque l'on a projeté un croquis montrant la vue
aérienne de ce que pourrait donner l'implantation souhaitée.
Bien que les porte-parole de la CSDC aient mentionné qu'il s'agissait pour le
moment d'un plan provisoire marquant une volonté de réduire au maximum les
conséquences du déboisement, plusieurs ont manifestement été impressionnés par
cette image.
Même si autant du côté de la CSDC que de la Ville, personne n'a voulu
s'aventurer à affirmer qu'il s'agira là de la véritable disposition du complexe
scolaire en raison de contraintes qui pourraient surgir en cours de route, on a
néanmoins donné l'assurance que les deux bandes boisées de 30 mètres de chaque
côté des deux rues existantes (Du Forgeron et Du Richelieu) étaient des
incontournables.
C'est d'ailleurs à l'aide de ces deux bandes que l'on croit être en mesure de
procéder à un réaménagement acceptable des pistes cyclables.
À cet égard, Jean-François Houle a signifié à ses pairs du Club de ski de
fond Saint-François qu'il était bien conscient qu'un tel réaménagement
signifierait du travail, mais il a quand même présenté le tout comme un
compromis acceptable qui permettrait à la fois de conserver les sentiers de ski
et la piste cyclable.
En ce qui a trait à des considérations plus écologiques, on a surtout tablé
sur le fait que 50% du territoire de Saint-Charles est boisé et que la perte de
la partie requise de ces 400 000 pieds carrés ne serait pas si dommageable,
d'autant plus que l'on a questionné la qualité des arbres en cause.
Certains dont Pablo Desfossés estiment que les efforts de conservation
doivent surtout être orientés sur un «trésor» comme la Forêt Drummond, ce qui
n'empêchera ce réputé écologiste de déléguer une équipe du GARAF pour vérifier
la faune et la flore de cette parcelle de bois.
Lors de la période de questions, plusieurs citoyens sont revenus sur d'autres
scénarios leur apparaissant plus souhaitables, sauf que leurs arguments ont vite
fait de se heurter aux contraintes.
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