Même si la directrice générale de la Commission scolaire des Chênes (CSDC),
Christiane Desbiens, et le directeur du Service du transport et des technologies
de l'information, Claude Marchand, ont pu rencontrer jusqu'ici bon nombre de
citoyens et de parents de plusieurs municipalités afin de répondre aux questions
et de les informer sur la nouvelle politique de transport scolaire, la
présidente de l'organisme, Jeanne-Mance Paul, croit utile d'en dévoiler certains
aspects pour le bénéfice de l'ensemble de la population.
Publié le 12 Juillet 2012, Gérard
Martin
Tout en reconnaissant le caractère démocratique utilisé par les opposants
pour se faire entendre, Mme Paul estime néanmoins que la critique de cette
politique a donné lieu à son lot de commentaires et d’interprétations dont, à
son dire, certains faits méritent d'être rétablis.
Le pourquoi et le
comment
Avant toutefois de s'attaquer à ces aspects dont en particulier ceux sur la
consultation et la sécurité, la présidente de la CSDC, dans un communiqué de
presse, tient d'abord à mettre en perspective le pourquoi de cette nouvelle
politique sur le transport et surtout la somme de travail consentie par le
personnel et les élus scolaires pour l'élaborer de la façon la plus équitable.
Jeanne-Mance Paul fait d'abord valoir que la clientèle desservie par la CSDC ne
cesse d’augmenter et de s’étaler, si bien, à son dire, qu'il devenait nécessaire
de revoir la politique du transport vieille de 14 ans. «Certaines décisions "au
cas par cas" se sont transformées en droits acquis, provoquant une certaine
iniquité des services offerts aux élèves. Pendant ce temps, l’enveloppe
budgétaire consentie par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport
(MELS), pour "gérer" le transport, n’a pas augmenté et est même utilisée au
maximum de sa capacité», établit la présidente de l'organisme. Devant cela, Mme
Paul fait valoir que la commission scolaire a donc procédé à la "nécessaire"
réécriture de sa politique en matière de transport. «Cette opération,
contrairement à ce que certains semblent croire, ne s’est pas faite en vitesse
ni au hasard, mais est bien le fruit d’un travail qui a duré près de deux
années, durant lesquelles une cinquantaine de politiques en application dans
l’ensemble du Québec ont été étudiées et de nombreux intervenants et/ou
consultants ont été rencontrés», précise Mme Paul. Celle-ci renchérit en faisant
savoir que ce projet de politique a par ailleurs été soumis aux commissaires
lors de 13 ateliers de travail au cours desquels ils ont pu analyser toutes ses
composantes et en débattre lorsque nécessaire.
Consultation
Concernant le processus de consultation utilisé par la CSDC pour
l'élaboration de cette nouvelle politique de transport scolaire, Mme Paul tient
à donner l'assurance qu'il est allé bien au-delà de ce qui est exigé par la
loi
«Dans le cadre de leur récente sortie publique dans les médias locaux, les
porte-parole des opposants à notre politique ont mis en doute le processus de
consultation mené en marge de l’adoption de la politique. Qu’il nous soit permis
de préciser que les gestes de consultation que nous avons posés sont allés bien
au-delà de ce qu’exige de notre part la Loi sur l’instruction publique», plaide
la présidente de la commission scolaire.
Selon Jeanne-Mance Paul, la CSDC aurait pu limiter cet exercice au comité de
parents de la commission scolaire, lequel est constitué de parents représentant
tous ses établissements.
«Mais, nous avons mis à contribution le comité consultatif du transport de la
commission scolaire, toutes nos directions d’établissement, de même que nos
différents syndicats et associations. Toutes ces entités, qui nous représentent
et vous représentent ont donné leur aval à la nouvelle politique, en exprimant
leurs réserves lorsque cela s’imposait», adresse Jeanne-Mance Paul.
Pour cette dernière, on ne saurait mettre en doute le mécanisme de
consultation déployé, ni la bonne foi, ni la responsabilité de celles et ceux
qui y ont pris part.
De façon plus concrète, la présidente Paul rappelle que dès le mois de mars
2012, un dépliant présentant les modifications à la politique, précédé d’un
message téléphonique, a été transmis à tous les parents et une "foire aux
questions" portant sur la politique et ses impacts a été mise en ligne sur le
site internet de la commission scolaire.
«Cette démarche se voulait la démonstration du souci de la commission
scolaire d’informer la population à l'avance de ce qui allait être mis en place
en 2012-2013», évoque Mme Paul en ajoutant à ces initiatives les rencontres avec
les élus dans toutes les municipalités, des rencontres qui se poursuivent.
Un autre aspect qu'a voulu aborder la présidente de la CSDC est celui de la
sécurité des élèves, une question qui est souvent sortie de la bouche des
parents mécontents et des maires les ayant accompagnés, entre autres, lors de la
dernière séance du conseil des commissaires.
«Il va de soi que la sécurité des élèves est une priorité pour la commission
scolaire. À titre d’exemple, on peut penser à l’entretien rigoureux de nos
bâtiments. En effet, la CSDC se soucie d’un environnement sécuritaire et
sécurisé pour les élèves, mais également pour les membres de notre personnel.
Aussi, il est important de mentionner que la sécurité des enfants n’est pas sous
notre seule responsabilité. Les municipalités et les parents y ont aussi un très
grand rôle à jouer», fait valoir Jeanne-Mance Paul.
En guise de conclusion, cette dernière souhaite que la population retienne
que la Commission scolaire des Chênes est plus humaine que certains le croient
ou voudraient le laisser croire et que la sécurité des élèves est une
préoccupation d'importance autant des élus que les membres de son
personnel.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire