RE: http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/pierre-foglia/201201/30/01-4490952-bien-sur-que-cest-un-crime-culturel.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_pierre-foglia_3264_section_POS1
Bien sûr que non, Monsieur Foglia...Pas au Québec.
Bien sûr que non, Monsieur Foglia...Pas au Québec.
Bonjour, Monsieur Foglia,
L’amour, la bonté, la sollicitude, l’empathie, la tolérance, l’ouverture
d’esprit ne sont pas plus culturels que la haine , la méchanceté, la violence,
l’intolérance ou l’opiniâtreté. Nommez-les. Mais ce sont certainement des
qualités et caractéristiques qui sont propres à l’Homme, à son humanité. Et
dépendamment où est rendu chaque société dans son évolution vers l’humanisme,
les hommes et les femmes qui la composent se comporteront comme un animal dans
ce qu’il a de plus primaire, plutôt que de se conduire comme un animal social
«civilisé». Ce qui est culturel c’est de monter en système un comportement qui
ralliera tous les gens, sinon la majorité qui composent une société. Le meurtre
de femmes pour délit d’insubordination dans un contexte d’agissements honteux
causant le «déshonneur» à l’homme est-il généralisé dans leur société? Je ne le
sais pas et n’ose pas le croire. S’il y a quelque chose de culturel, typique au
peuple afghan dans ce mélodrame, c’est peut-être le désir maladif des hommes
afghans d’imposer leur domination sur leurs femmes qu’elles soient épouses,
mères ou filles. Mais encore là, je ne suis pas certain que cela s’applique
seulement à eux. En effet, même chez nous au Québec, on retrouve un genre d’homo
sapiens sapiens masculins qui se croient supérieurs à leur congénère féminine.
Ainsi, on constate que ce désir de contrôle sur la femme et même sur d’autres
hommes est universel. Même aller jusqu’au meurtre pour assouvir ce contrôle
demeure universel.
Pour faire une histoire courte, Shafia, père, est simplement un trou du
c.., imprégné d’un énorme égo qui ne pouvait pas tolérer perdre sa main mise sur
les femmes qui l’entouraient. Et il voyait bien qu’il ne pouvait plus les
contrôler au Québec, comme sa société de souche lui avait enseigné et autorisé
de le faire. Tout comme il était tacitement accepté de faire par la société
québécoise au milieu du XXe siècle pour les hommes au détriment des femmes. Les
valeurs de la société québécoise étaient donc équivalentes à celle de la société
afghane durant (1960-1534) près de 426 ans sur ce point. La nuance est dans nos
52 dernières années où l’évolution de nos moeurs a temporisé quelque peu ce
pouvoir des hommes sur les femmes au Québec, contrairement à la société
afghane.
Il a donc fait le nécessaire pour que cesse sa frustration. Il en est sans
doute de même du jeune homme et de la seconde épouse qui se sont laissé
entraîner dans l’accomplissement de ces meurtres tragiques, par vengeance, par
«trip» de pouvoir, par peur. On ne saura jamais. Une chose est sûre par contre.
Le Québec ce n’est pas l’Afghanistan et les immigrants qui convoitent cette
Terre de liberté devront accepter de mettre la pédale au fond dans leur mise à
niveau sociétalement parlant, dans l’apprentissage de nos moeurs et le respect
de nos valeurs, s’ils souhaitent vivre en harmonie dans leur nouvelle patrie.
François Langlois
P.-S. C’est horrible à penser et particulièrement difficile à admettre,
mais on pourrait croire que si ces crimes avaient été perpétrés en Afghanistan,
il serait sans doute admis que nous fassions face à des crimes culturels.
Quoique difficile de se l’avouer, cela explique sans doute pourquoi malgré qu’on
se persuade que l’on vit dans un village global grâce à la technologie, nous
sommes pour certains peuples à des années-lumière l’un de l’autre, condamné à
l’incompréhension mutuelle.
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