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jeudi 26 juillet 2012

Comme l'a mentionné Richard Feynman...

«Une théorie qui n'est pas en accord avec l'expérience est une fausse théorie.»

Aucune théorie, quelle que soit son élégance, ne peut être considérée comme décrivant correctement la réalité si elle conduit à des prédictions qui sont en désaccords avec les résultats des expériences.

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Le physicien Richard Feynman reçut le prix Nobel pour sa théorie de l'électrodynamique quantique, et il comprenait probablement mieux que tous la théorie quantique. Malgré cela il a dit un jour: «Je pense que je peux affirmer de façon sûre que personne ne comprend la mécanique quantique...Si vous pouvez le faire, ne continuer pas à vous demander,"mais comment cela peut-il être comme çà?", parce que vous allez vous épuiser jusqu'à un point d'où personne n'est encore jamais revenu. Personne ne sait comment cela peut être comme çà.»

«Une brèves histoires des sciences», Énergie et mouvement, p51




Richard Feynman expliquant la théorie du maser à ammoniac aux étudiant du Caltech.

vendredi 20 juillet 2012

La CSDC toujours aussi résolue à mettre de l'avant sa nouvelle politique de transport

Non sans tenir auparavant une séance extraordinaire, le mercredi 15 août.




Publié le 9 Juillet 2012, Gérard Martin

La Commission scolaire des Chênes (CSDC), par l'entremise de sa présidente Jeanne-Mance Paul, confirme qu'en dépit des oppositions qui subsistent à l'heure actuelle en provenance de certaines municipalités et d'un groupe de parents insatisfaits, elle mettra en application sa nouvelle politique de transport scolaire dès la prochaine rentrée, quitte à évaluer en cours de route les situations plus problématiques, s'il y a lieu.
Par le biais d'un communiqué de presse, Mme Paul réitère du même souffle que la préoccupation des élus et des membres du personnel de la CSDC pour la sécurité des élèves demeure entière, non sans manifester que les municipalités et les parents y ont aussi un très grand rôle à jouer, ce qui apparaît manifestement comme une invitation à ces derniers à poursuivre le dialogue.
D'ailleurs, même si curieusement il n'en est pas question dans ledit communiqué, on a pu constater dans l'édition de L'Express de la fin de semaine dernière que la suggestion faite par le commissaire Bernard Nault de tenir une séance extraordinaire sur le transport scolaire avant sa mise en application a été retenue.
En effet, on y retrouve un avis de la CSDC annonçant la tenue d'une séance extraordinaire, le mercredi 15 août, à 19h30, convoquée à la demande de la présidente Jeanne-Mance Paul ayant pour ainsi dire un seul point à l'ordre du jour, soit celui de la politique de transport.
En dépit des contestations répétées d'un groupe de parents lors des dernières séances du conseil des commissaires, appuyées ultérieurement par une dizaine de maires et mairesses, il y a tout lieu de comprendre que la CSDC ne se formalise pas de cette façon de faire, sauf que dans le communiqué (voir autre texte), l'organisme a tenu à faire certaines mises au point pour corriger des choses qui ont été dites.
Disant avoir entendu dans le plus grand respect les doléances présentées par des parents et des élus de certaines municipalités desservies par la CSDC quant à divers aspects de cette politique, Jeanne-Mance Paul ne se fait pas prier pour reconnaître en contrepartie que les opposants ont fait leurs représentations de façon légitime et démocratique.

Poursuivre le dialogue
 
Elle rappelle, entre autres, qu'en avril dernier, des opposants à la politique ont été conviés à une rencontre tenue en présence de la directrice générale, de la directrice générale adjointe et du directeur du Service du transport et des technologies de l’information.
Selon Mme Paul, cette première rencontre, qui a permis d’échanger sur les préoccupations respectives des deux parties, aura eu le mérite de donner lieu à une série d’actions qui font en sorte, selon elle, qu’on peut difficilement mettre en doute la considération de la commission scolaire à l’égard des parents et de leurs préoccupations.
«Si, comme certains le laissent entendre, nous n’avions pas tenu compte de la sécurité des élèves, si nous nous étions limités à des préoccupations d’ordre budgétaire (bien qu’elles soient très préoccupantes), si nous avions balayé du revers de la main tout effort de consultation, nous n’aurions pas agi comme nous l’avons fait et comme nous continuons de le faire en ce moment: sur le terrain, en mode solution, en toute bonne foi. Le dialogue, et non l’affrontement, avec les élus municipaux et les citoyens doit être maintenu et c’est l’objectif que nous entendons poursuivre», exprime Jeanne-Mance Paul dans ce message bien ciblé.
Cette invitation à ne pas rompre les ponts, Jeanne-Mance Paul la signifie en mettant en perspective le fait que les rencontres que le directeur du transport scolaire, Claude Marchand, a eues avec les élus dans chacune des municipalités, ont conduit à des ententes ou à des engagements avec la commission scolaire dans certains cas, et ce, après analyse sur place des situations apparaissant les plus problématiques.
Comme pour bien démontrer que d'autres arrangements ne sont pas écartés, Jeanne-Mance Paul y est allée d'une déclaration sous le signe de l'ouverture, marquée néanmoins d'une nuance qui a son importance.
«La commission scolaire est toujours résolue à voir ce qui peut être fait, dans la mesure du possible», a-t-elle dit en réitérant que son organisme a toujours agi en toute bonne foi et dans le respect de chacune et de chacun.
On peut présumer que la séance extraordinaire du 15 août permettra d'entériner les ententes particulières qui seront convenues d'ici là avec les autres partenaires dont, bien sûr, les municipalités.

«Personne ne peut mettre en doute le mécanisme de consultation déployé par la CSDC»



Même si la directrice générale de la Commission scolaire des Chênes (CSDC), Christiane Desbiens, et le directeur du Service du transport et des technologies de l'information, Claude Marchand, ont pu rencontrer jusqu'ici bon nombre de citoyens et de parents de plusieurs municipalités afin de répondre aux questions et de les informer sur la nouvelle politique de transport scolaire, la présidente de l'organisme, Jeanne-Mance Paul, croit utile d'en dévoiler certains aspects pour le bénéfice de l'ensemble de la population. 



Publié le 12 Juillet 2012, Gérard Martin

Tout en reconnaissant le caractère démocratique utilisé par les opposants pour se faire entendre, Mme Paul estime néanmoins que la critique de cette politique a donné lieu à son lot de commentaires et d’interprétations dont, à son dire, certains faits méritent d'être rétablis.

Le pourquoi et le comment
 
Avant toutefois de s'attaquer à ces aspects dont en particulier ceux sur la consultation et la sécurité, la présidente de la CSDC, dans un communiqué de presse, tient d'abord à mettre en perspective le pourquoi de cette nouvelle politique sur le transport et surtout la somme de travail consentie par le personnel et les élus scolaires pour l'élaborer de la façon la plus équitable. Jeanne-Mance Paul fait d'abord valoir que la clientèle desservie par la CSDC ne cesse d’augmenter et de s’étaler, si bien, à son dire, qu'il devenait nécessaire de revoir la politique du transport vieille de 14 ans. «Certaines décisions "au cas par cas" se sont transformées en droits acquis, provoquant une certaine iniquité des services offerts aux élèves. Pendant ce temps, l’enveloppe budgétaire consentie par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), pour "gérer" le transport, n’a pas augmenté et est même utilisée au maximum de sa capacité», établit la présidente de l'organisme. Devant cela, Mme Paul fait valoir que la commission scolaire a donc procédé à la "nécessaire" réécriture de sa politique en matière de transport. «Cette opération, contrairement à ce que certains semblent croire, ne s’est pas faite en vitesse ni au hasard, mais est bien le fruit d’un travail qui a duré près de deux années, durant lesquelles une cinquantaine de politiques en application dans l’ensemble du Québec ont été étudiées et de nombreux intervenants et/ou consultants ont été rencontrés», précise Mme Paul. Celle-ci renchérit en faisant savoir que ce projet de politique a par ailleurs été soumis aux commissaires lors de 13 ateliers de travail au cours desquels ils ont pu analyser toutes ses composantes et en débattre lorsque nécessaire.

Consultation
 
Concernant le processus de consultation utilisé par la CSDC pour l'élaboration de cette nouvelle politique de transport scolaire, Mme Paul tient à donner l'assurance qu'il est allé bien au-delà de ce qui est exigé par la loi
«Dans le cadre de leur récente sortie publique dans les médias locaux, les porte-parole des opposants à notre politique ont mis en doute le processus de consultation mené en marge de l’adoption de la politique. Qu’il nous soit permis de préciser que les gestes de consultation que nous avons posés sont allés bien au-delà de ce qu’exige de notre part la Loi sur l’instruction publique», plaide la présidente de la commission scolaire.
Selon Jeanne-Mance Paul, la CSDC aurait pu limiter cet exercice au comité de parents de la commission scolaire, lequel est constitué de parents représentant tous ses établissements.
«Mais, nous avons mis à contribution le comité consultatif du transport de la commission scolaire, toutes nos directions d’établissement, de même que nos différents syndicats et associations. Toutes ces entités, qui nous représentent et vous représentent ont donné leur aval à la nouvelle politique, en exprimant leurs réserves lorsque cela s’imposait», adresse Jeanne-Mance Paul.
Pour cette dernière, on ne saurait mettre en doute le mécanisme de consultation déployé, ni la bonne foi, ni la responsabilité de celles et ceux qui y ont pris part.
De façon plus concrète, la présidente Paul rappelle que dès le mois de mars 2012, un dépliant présentant les modifications à la politique, précédé d’un message téléphonique, a été transmis à tous les parents et une "foire aux questions" portant sur la politique et ses impacts a été mise en ligne sur le site internet de la commission scolaire.
«Cette démarche se voulait la démonstration du souci de la commission scolaire d’informer la population à l'avance de ce qui allait être mis en place en 2012-2013», évoque Mme Paul en ajoutant à ces initiatives les rencontres avec les élus dans toutes les municipalités, des rencontres qui se poursuivent.
Un autre aspect qu'a voulu aborder la présidente de la CSDC est celui de la sécurité des élèves, une question qui est souvent sortie de la bouche des parents mécontents et des maires les ayant accompagnés, entre autres, lors de la dernière séance du conseil des commissaires.
«Il va de soi que la sécurité des élèves est une priorité pour la commission scolaire. À titre d’exemple, on peut penser à l’entretien rigoureux de nos bâtiments. En effet, la CSDC se soucie d’un environnement sécuritaire et sécurisé pour les élèves, mais également pour les membres de notre personnel. Aussi, il est important de mentionner que la sécurité des enfants n’est pas sous notre seule responsabilité. Les municipalités et les parents y ont aussi un très grand rôle à jouer», fait valoir Jeanne-Mance Paul.
En guise de conclusion, cette dernière souhaite que la population retienne que la Commission scolaire des Chênes est plus humaine que certains le croient ou voudraient le laisser croire et que la sécurité des élèves est une préoccupation d'importance autant des élus que les membres de son personnel.

vendredi 13 juillet 2012

Le Pérugin, 1505

( en construction )

Le combat de l’amour et de la Chasteté et détail, 1505, le Pérugin, (Paris, musée du Louvre). Cette œuvre fait partie des tableaux qui servirent pour décorer le « studiolo » d’Isabelle d’Este. On conserve une lettre datée du 19 janvier dirigée à Pérugin, dans laquelle la marquise donne au peintre des instructions très exactes pour la réalisation de cette peinture. ( http://www.aparences.net/les-gonzaga-de-mantoue/le-studiolo-disabelle-deste-a-mantoue-2/ )






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Inspiration?

Andrea Mantegna (Isola di Carturo, vers 1431 - Mantoue, 1506)
Minerve chassant les Vices du jardin de la vertu.

Vers 1500-1502
Toile; H. : 1,59 m ; L. : 1,92 m
Paris, Musée du Louvre, dép. des Peintures, inv. 371
© RMN / Gérard Blot




 

Pablo Picasso - Deux femmes courant sur la plage.

(en construction)

Inspiration ?

Andréa Mantagna, Le Parnasse 



Le Parnasse et détail des muses, 1495-1497, Andrea Mantegna, (Paris, musée du Louvre). Le « Parnasse » pose divers problèmes quant à son déchiffrement iconographique. La présence des muses, les danseuses, est indéniable, elles sont neuf. Selon la tradition, leur chant provoque l’écroulement des montagnes, en haut à gauche, auquel Pégase vient mettre fin battant le sol de ses sabots : à droite le cheval ailé au piaffement providentiel, tout orné de bijoux. À côté se trouve Mercure, protecteur de l’adultère – comme Apollon – dont la présence s’explique par l’intrigue en cours entre Vénus et Mars. Les deux amants sont débout au somment du Parnasse, près du lit. À gauche le mari trompé, Vulcain apparaît devant l’antre de sa forge, maudissant les infidèles. Apollon est assis plus bas, tenant sa lyre. Au niveau formel apparaissent dans cette œuvre, des signes annonciateurs des coloristes vénitiens du début du XVIe siècle, et de l’harmonie « olympienne » atteinte par Raphaël après 1510. ( http://www.aparences.net/les-gonzaga-de-mantoue/le-studiolo-disabelle-deste-a-mantoue-2/ )










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Deux femmes courant sur la plage, La Course

Le choc visuel provient de l’antinomie ente le poids de ces géantes et la légèreté de leurs mouvements
Malgré leurs membres lourds elles semblent sur le point de s’envoler
Pour suggérer le dynamisme Picasso recourt à divers moyens !
- chevelures et vêtements flottants
- tête renversée de l’une et visage effacé de l’autre
- direction des lignes de force, diagonale et horizontale qui structurent la composition
- le triangle des deux obliques des bras suggère l’ascension
La vitesse est indiquée par la sensation d’étirement démesuré du grand bras lancé comme une flèche en avant et fixé dans le prolongement de la jambe rejetée vers l’arrière
Les personnages s’inspirent des études des danseuses liées à la fréquentation par Picasso des ballets russes
Les draperies indiquent aussi une référence aux sculptures de la gréce antique

http://kerdonis.fr/ZPIC02/index.html



mardi 10 juillet 2012

Giacometi en Étrurie

(en construction)



Cette statuette représente une figure féminine debout dont les bras sont plaqués contre le corps extrêmement long et plat.

Seuls la poitrine, les fesses et les genoux font saillie. Elle porte une tunique dont la présence n’est signalée que par le petit bourrelet qui s’évase légèrement au-dessus des bottines lacées à bout recourbé.

Ces chaussures, typiquement étrusques, sont appelées «Calcei repandi».
Le corps si lisse, si linéaire, contraste avec la tête beaucoup plus détaillée.
Cernée d’un diadème quadrillé, la chevelure ondule en bandeaux finement ciselés qui cachent les oreilles et sont ramassés sur la nuque.
Les traits réguliers du visage rappellent les modèles du classicisme grec et permettent de dater cette oeuvre du IV° siècle avant J.-C..

Elle a été retrouvée, parmi de nombreux ex-voto, en 1886, dans le sanctuaire de Diane du lac Nemi, en Italie Centrale.
Comme elle porte un diadème, on a pensé qu’elle pourrait représenter une divinité : Héra, Aphrodite ou Artémis. La déformation du corps, quant à elle, aurait peut-être une origine religieuse ; on la retrouve sur une douzaine de personnages en bronze dont la taille varie de 22 cm à 57 cm de hauteur.
Mais la statuette du Louvre se distingue par sa qualité toute particulière.

http://fr.artquid.com/artwork/5764/2826/aphrodite-filiforme-etrusque.html





Cette statuette représente une figure féminine debout dont les bras sont plaqués contre le corps extrêmement long et plat. Seuls la poitrine, les fesses et les genoux font saillie.

Elle porte une tunique dont la présence n'est signalée que par le petit bourrelet qui s'évase légèrement au-dessus des bottines lacées à bout recourbé. Ces chaussures, typiquement étrusques, sont appelées «Calcei repandi».

Le corps si lisse, si linéaire, contraste avec la tête beaucoup plus détaillée. Cernée d'un diadème quadrillé, la chevelure ondule en bandeaux finement ciselés qui cachent les oreilles et sont ramassés sur la nuque. Les traits réguliers du visage rappellent les modèles du classicisme grec et permettent de dater cette œuvre du IVème siècle avant J.-C.

Elle a été retrouvée, parmi de nombreux ex-voto, en 1886, dans le sanctuaire de Diane du lac Nemi, en Italie Centrale.

Comme elle porte un diadème, on a pensé qu'elle pourrait représenter une divinité : Héra, Aphrodite ou Artémis.

La déformation du corps, quant à elle, aurait peut-être une origine religieuse ; on la retrouve sur une douzaine de personnages en bronze dont la taille varie de 22 cm à 57 cm de hauteur.

Mais la statuette du Louvre se distingue par sa qualité toute particulière.

http://www.revendeurs.rmngp.fr/fr/catalogue/produit/1598-figure-filiforme-etrusque-aphrodite.html





"Le désir de créer cette exposition est né de la comparaison qui a souvent été faite entre une statue étrusque filiforme, L’Ombre du soir, et les statues longilignes de Giacometti. Si l’exposition tente de justifier cette confrontation en expliquant qu’il est très probable que l’art étrusque ait nourri la création de Giacometti, cela semble difficilement démontrable, même si l’on sait que Giacometti a vu la fameuse statuette L’Ombre du soir. L’artiste n’a en effet jamais écrit sur l’art étrusque, et était intéressé par l’art antique en général, égyptien, ou étrusque, comme le soulignent les reproductions d’oeuvres exposées au Louvre qu’il a esquissées sur des catalogues d’exposition."

"La femme haut chignon", bronze de 1948 de Giacometti.

La femme debout, dans ses différentes versions, fait figure de nouvelle Eve. Retenant des vénus callipyges et autres idoles de fécondité des membres inférieurs (fussent-ils très minces) solidement enracinés, elle se négocie (si l’on ose dire) selon les modèles, les dates de fonte et les dimensions, entre 27 millions (Christie’s New York en 2008) et un peu plus d’un million.

http://artyparade.com/news/41
http://museis.wordpress.com/2011/10/20/giacometti-et-les-etrusques/
http://www.journaldespeintres.fr/article.php3?id_article=303



jeudi 5 juillet 2012

Boson de Higgs: un «grand moment», selon Hubert Reeves











Hubert Reeves,
Archives La Presse



La découverte de ce qui serait le boson de Higgs n'aura pas l'impact de la révolution galiléenne sur la pensée humaine mais vient ajouter une brique à «l'étonnement» et au «vertige» face à la question des origines, selon des philosophes.


«C'est un grand moment pour la physique mais je crois que cette découverte n'est pas comparable à celle de Galilée», estime l'astrophysicien et philosophe Hubert Reeves. «Elle n'aura pas un impact sur toute la pensée humaine comme celle de Galilée», ardent défenseur de l'héliocentrisme qui fut condamné par l'Église catholique en raison de ses découvertes scientifiques.
«Galilée a notoirement fait basculer d'une compréhension occidentale du monde à une nouvelle compréhension dont il allait être l'un des acteurs, on était dans une révolution», estime en écho Jacques Arnould, théologien chargé de mission éthique au CNES (Centre national d'études spatiales).
Cependant, souligne-t-il, c'est un élément supplémentaire à la compréhension de ce qui serait à l'origine de notre réalité contemporaine, de l'univers dans sa composition actuelle et dans son histoire. «Et c'est énorme!».
«C'est comme cela que c'est construite la recherche de Galilée, de questionnement en questionnement».
La découverte du fameux boson, si elle est confirmée, ajoute M. Reeves, «ne modifiera vraisemblablement pas notre compréhension du monde. Elle confirme celle que nous avons déjà dans le cadre du comportement de la matière et c'est déja beaucoup».
Du point de vue philosophique, elle «ajoute encore à deux sentiments sans cesse confortés et renouvelés au sein du grand public: l'étonnement et le vertige», poursuit Jacques Arnould.
Il explique: «Étonnement, car dès lors que l'on nous donne quelques chiffres de la réalité observée et des moyens mis en oeuvre, qu'on prend la mesure de la complexité de la réalité et de l'engagement humain déployé pour savoir ce que nous sommes et d'où nous venons, nous sommes émerveillés».

«Ciment originel»

«Vertige aussi. On pense aux ''Infini'' de Pascal qui sont effrayants: on nous parle de la constitution du coeur de la matière qu'on arrive à observer, la même qui s'est constituée dans les tout premiers instants de l'univers, du ciment originel».
«Beaucoup d'entre nous se rendent bien compte que ce qui se passe au niveau de l'infiniment petit ou de l'infiniment grand se rejoignent dans une telle expérience. Aussi éloignés soient-ils de notre échelle, il s'agit bien de nous», ajoute-t-il.
Face à ce «vertige» métaphysique, plusieurs attitudes sont possibles, estime le théologien : «on peut se dire que notre action n'a aucune importance lorsqu'on parle en milliards d'années, qu'on est perdu et perdre pied. On peut au contraire s'interroger avec fierté et responsabilité sur les raisons de notre singularité d'être humain, pensant, qui a une conscience de lui-même et cherche à savoir».
Reste, conclut-il, «toute la dimension du choix humain, qui se construit collectivement et individuellement. Se pose la question de l'origine de l'être humain et de Dieu, certains le refusent, d'autres pas, on est dans une démarche personnelle».
«Nous ne sommes ni plus près, ni plus loin de Dieu qu'hier. Nous sommes dans une époque extraordinaire en terme de construction d'un savoir collectif sur ce qui nous constitue, dans lequel pour une fois on ne se fait pas la guerre», estime-t-il.
«Le savoir ne peut pas imposer quoi que ce soit au croire personnel et inversement, sinon on arrive à des mélanges des genres dont Galilée est un triste exemple».

Agence France-Presse
Paris, France

mercredi 4 juillet 2012

Pourquoi avons-nous besoin du courage des uns ...




... et des autres pour tracer la voie de l'Humanité?



Place Tiananmen, 1989





L'Homme est-il à ce point carencé en logique, en jugement, et en libre-arbitre qu'il ne puisse en prendre l'initiative de lui-même?


Découverte très probable du boson de Higgs: quelles conséquences ?


L'existence d'indices probants d'une nouvelle particule dont la masse se situe au voisinage de 126 GeV va-t-elle changer notre interprétation de l'Univers ? Le théoricien Ignatios Antoniadis apporte quelques explications.



Ce matin, mercredi 4 juillet, dans l'auditorium principal du CERN. La nouvelle d'aujourd'hui est-elle une réponse à nos questions, ou la première d'une nouvelle série de questions sur la nature ?





Ignatios Antoniadis: Sur la base des données actuelles, cette nouvelle particule ressemble bien au boson de Higgs tant attendu. Le résultat obtenu est une indication importante à cet égard. Toutefois, les propriétés de la nouvelle particule n'ont pas encore été entièrement étudiées, et une réponse définitive ne pourra donc être donnée qu'après une analyse approfondie.

La prochaine étape consistera à étudier les taux de désintégration de la nouvelle particule. Les particules sont caractérisées par leur masse, mais également par leur taux de désintégration. Si nous découvrons que cette nouvelle particule se désintègre selon les modes prévus et conformément aux taux prévus selon le Modèle standard, nous serons en mesure de l'identifier vraiment comme étant celle responsable de la brisure de la symétrie électrofaible.

Et dans le cas contraire ?

Ignatios Antoniadis: Dans le cas contraire, nous devrons déterminer s'il faut apporter de petits ajustements au Modèle standard afin de tenir compte de l'existence de la nouvelle particule, ou s'il s'agit de rechercher des processus d'une nouvelle physique afin d'expliquer sa nature.

Restons sur le Modèle standard. Que nous apprend la nouvelle particule ?

Ignatios Antoniadis: S'il est confirmé que la nouvelle particule est un boson de Higgs du Modèle standard, nous devons admettre qu'elle est relativement légère, plus légère que ce que prévoyait une grande partie des physiciens des particules il y a encore quelques mois.

Le champ de Higgs associé au boson serait toujours présent dans l'Univers, mais il faudra peut-être modifier notre conception. Compte tenu de la faible masse du boson, le potentiel qui décrit le champ pourrait par exemple présenter deux minima au lieu d'un seul. À ce jour, l'Univers est positionné sur l'un des deux minima, mais la mécanique quantique pourrait permettre une transition vers le second minimum. Cela, à mon sens, pourrait signaler l'existence d'une nouvelle physique qui compenserait cette instabilité.

Le résultat actuel a-t-il déjà permis d'exclure certaines descriptions possibles de l'Univers faites précédemment ?

Ignatios Antoniadis: Oui. En raison de sa faible masse, ce boson de Higgs nous a déjà permis d'écarter la théorie dite "Technicolor", ainsi que certains des modèles théoriques utilisés dans la supersymétrie. Cependant, d'autres scénarios, supersymétriques ou non, de même que des théories extradimensionnelles, pourraient toujours s'appliquer.

Laissons de côté le Modèle standard un instant. Que nous apprend la nouvelle particule ?

Ignatios Antoniadis: Les propriétés de la nouvelle particule pourraient être différentes de celles prédites par nos théories actuelles. Dans ce cas, afin d'élaborer les scénarios théoriques correspondant à la nouvelle description de l'Univers, il nous faudra connaître exactement les modes et taux de désintégration de cette particule. La bonne nouvelle pour les théoriciens est que les expérimentateurs pourraient nous donner cette information dans les mois à venir. Notre curiosité à tous sera bientôt satisfaite ! Ce résultat marque le début d'une nouvelle ère pour la physique, et pourrait bien entraîner d'autres découvertes.

Vous trouverez des articles de Peter Higgs, Robert Brout, François Englert, John Ellis, Giovanni Ridolfi, Fabio Zwirner, Ignatios Antoniadis et d'autres scientifiques à l'adresse suivante: http://www.sciencedirect.com/science/journal/16310705/8/9

RE: http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=10569

et http://www.lapresse.ca/sciences/201207/04/01-4540506-physique-decouverte-de-la-particule-de-dieu.php

TABLEAU DES PARTICULES





Le présent, futur du passé.



Le présent formate le passé, le futur fait une mise à jour.



 
Dans sa série, La gare St-Lazare (1877), Claude Monet indique plus agressivement le premier plan, en peignant à l'avant d'un de ses tableaux d'énormes signaux ferrovières et, en haut d'un autre - simple esquisse - les vapeurs dégagées par une locomotive qui vient de passé.
 
(Lire la peinture dans l'intimité des oeuvres, Nadeije Laneyriie-Dagen, Larousse)