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samedi 19 novembre 2011

Parents, voici 10 bonnes raisons expliquant pourquoi vous pouvez d'une voix forte défendre le maintien des commissions scolaires.

1) Çà s’adonne que je suis un parent contribuable responsable. Je m’informe et je réfléchis avant de prendre position.

2) Le système public d’enseignement du Québec se classe 5e parmi les 34 pays de l’OCDE et se classe 1er parmi les pays de la francophonie. J’y pense à deux fois avant de jeter le bébé avec l’eau du bain.

3) Malgré un taux de décrochage toujours inacceptable auprès de la clientèle étudiante, particulièrement chez les garçons, l’année scolaire 2010-2011 s'est conclue sur une fort belle note à la Commission scolaire des Chênes. Les taux de réussite cumulatifs enregistrés par les élèves des écoles Jeanne-Mance, Jean-Raimbault, La Poudrière et Marie-Rivier s’élèvent à 93 % en français et à 97 % en anglais, langue seconde. Au global (toutes les épreuves confondues), le taux de réussite se situe à 95 %. Ces résultats placent la Commission scolaire des Chênes dans le peloton de tête provincial et au-dessus de la moyenne québécoise, qui se situe à 93 % pour tout le Québec (réseaux public et privé) et à 91,7 % pour le réseau public. Si nous l’avons fait, chaque région du Québec peut travailler dans le même sens pour la réussite de leurs élèves.

4) Comme parent, je m’investis à plein temps pour aider mes enfants dans leur réussite scolaire. Mes rencontres personnelles avec les professeurs, mon aide aux devoirs et leçons à la maison, et ma disponibilité dans le cadre des sorties des enfants, ou encore des activités d’émulation ou de socialisation à l’école me demandent énergie et disponibilité. Sans compter que la communauté me demande de m’impliquer dans les structures parentales telles que les assemblées générales à l’école en début d’année, les Conseils d’établissement, les Comités de parents, comme parent-commissaire, ou membre de différents comités scolaires (pour le transport, pour les élèves handicapés (e)s ou en difficulté d’adaptation et d’apprentissage, population particulière estimée à près de 20% de la population étudiante, et autres comités ponctuels).

Et on me demanderait de gérer encore plus de responsabilités dans le cadre de ces organismes dans le futur, d’offrir plus de disponibilité de ma part. Ma chemise avec çà, peut-être.

5) Le système public québécois affiche un coût de gestion de 5%, soit le plus bas d'une administration publique efficace. Ce système public est dirigé par des conseils des commissaires composés de représentants élus, donc imputables, des milieux urbains ou ruraux et représente ainsi mieux leurs commettants avec leurs particularités socio-économiques et culturelles dans chaque région. Ce que l’on ne saurait retrouver chez un gestionnaire non élu tel que ceux que composent les conseils d'administration des cégeps, des universités, des services de santé (sauf trois élus), des garderies.

De plus, cette structure de gestion permet le pouvoir de taxation scolaire lequel profite directement au gouvernement provincial. En effet, à la Commission scolaire des Chênes cette taxation représente environ 13% des revenues annuels des commissions scolaires, ou 16.4 millions de dollars pour l’année 2011. Montant d’argent qui se bonifie de lui-même annuellement en fonction de l’augmentation de la valeur locative du parc immobilier régional. Ce montant représentait près d’un million de dollars (980 962$) en 2010-2011, soit plus de 6.3%. Lequel montant bonifié est retourné au gouvernement du Québec tous les ans par l’ensemble des commissions scolaires pour un montant totalisant près de 80 000 000$ de dollars calculé au taux de 4% d’augmentation au rôle de la valeur locative du parc immobilier québécois pour l’année en cours. Ce taux de 4% est une estimation pouvant varier en fonction de l’investissement annuel immobilier au Québec.

Et ce, sans compter les revenus réguliers de la taxation scolaire prélevés auprès des contribuables de notre province pour la rondelette somme de près de 2 milliards de dollars. Comment seront prélevés dorénavant ces montants significatifs? Montants de revenus qui ne seront plus justifiables sous forme d’imposition en taxes scolaires à la suite de l’abolition des commissions scolaires ou des conseils des commissaires élus. En effet, «No taxation without representation». Qui en fera la gestion dorénavant et de quelle façon sera-t-elle administrée? Les villes et les municipalités régionales de comtés? Mais de quel droit, si celles-ci ne sont pas impliquées comme personnes élues directement responsables dans la gestion des écoles? Notre gouvernement remplacera-t-il les taxes scolaires prélevées actuellement auprès de l’ensemble des propriétaires d’immeubles par un nouvel impôt touchant l’ensemble de la collectivité incluant les contribuables locataires? Cela se fera-t-il au désavantage de la classe moyenne et de la classe pauvre de notre société, le taux d’imposition des entreprises et des compagnies étant moindre? Qu’ont à dire les caquistes qui caquettent l’abolition des commissions scolaires sur ce sujet? Personne n’a de réponses cohérentes et qui tiennent la route.

6) Est-il raisonnable de confier l’avenir de nos enfants à quelqu’un qui prétend vouloir leur bien en démolissant les structures en place sans fournir noir sur blanc l’impact que cela aura sur les services aux élèves, en quoi leur proposition saura-t-elle améliorer la gestion de notre système d’éducation public, la pertinence de ses nouveaux organigrammes, l’évaluation et le rôle du personnel à mettre en place? Et très important, quand se fera le dépôt des chiffres à l’appui?

7) L’abolition des commissions scolaires, prélude à l’abolition des Cégeps comme transition vers le niveau universitaire? Sera-t-il avantageux pour le contribuable quand on sait qu’une année au Cégep de Drummondville coûte 850$ à nos enfants, ceux-ci pouvant demeurer chez leurs parents. Et qu’une année universitaire en coûte 8000$, incluant les frais d’étude, les frais administratifs et divers frais additionnels, les achats de livres, les frais d’hébergement et de subsistance.

D’autant plus que François Legault sait très bien que les infrastructures de nos établissements scolaires au niveau du secondaire ne sont pas adéquates pour recevoir une 6e année d’école supplémentaire. Quant à moi, le choix est vite fait.

8) «Les Cégeps, une maudite belle place pour apprendre à fumer de la drogue et puis à décrocher», selon monsieur Legault. On en attend plus du jugement d’un homme qui aspire à être le leader au gouvernement du Québec. «N'en déplaise à François Legault, la grande majorité des cégépiens sont assez sages: ils ne consomment pas ou peu de drogue et ils en prennent moins que la moyenne des 15 à 24 ans selon les plus récentes données (2010) d'une étude menée dans 27 cégeps d'un peu partout au Québec.»

 Si ce haut responsable de la Coalition sur l’avenir du Québec se permet de dire n’importe quoi à micro ouvert en ce qui concerne les maisons d’enseignement des Cégeps, imaginons ce qui peut se dire à micro fermé et que nous saurons seulement lorsqu’il aura jugé bon de nous partager. Une surprise n’attend pas l’autre avec cet ancien politicien reprogrammé. Mais les surprises ne sont pas toujours amusantes. Quelqu’un qui déclarait demander un seul mandat pour mettre son projet de contre-réformes en place pour ensuite sous-entendre retourner dans le secteur privé en laissant la société québécoise se désembourber suite à ses changements drastiques de société en dit long sur l’intérêt qu’il porte à nos préoccupations journalières comme parents et citoyens du Québec.

9) Les abolitionnistes qui jouent au poker avec l’avenir de nos enfants, j’en ai ras le bol. Ce n’est pas tout de faire accroire au monde de posséder une bonne main. Encore faut-il avoir la décence de mettre les cartes sur table pour permettre à tous d’en juger la valeur et la portée. Loto-Québec nous invite à jouer de façon responsable dans ses jeux de hasard. Je rappelle à monsieur Legault que l’éducation de nos enfants n’est pas un jeu. On ne s’amuse pas avec l’avenir des enfants au Québec.

10) Me prend-on pour une valise? C’est assez les réformes et les contre-réformes sur le dos de nos enfants, fichons-leur la paix pour un bout, s.v.p.


François Langlois, commissaire… mais avant tout, un parent engagé dans la réussite scolaire des étudiants.

dimanche 13 novembre 2011

Marchons au pas: gauche, droite, gauche, droite...

La trouvaille est habile. Pour faire accepter la CAQ au Québécois, on est en train de nous faire accroire que la CAQ est centre droit quasi gauchiste. Ce faisant, elle pousse le PL vers le centre flirtant avec la gauche. Ce qui libère la vraie droite à l’ADQ qui occupe maintenant la droite et l’extrême droite. Ainsi la poussée de la CAQ à gauche de la vraie droite bouscule ainsi le PQ vers la gauche à droite de QS, libérant le centre à la CAQ et force par le fait même QS à se positionner à l’extrême gauche de l’échiquier politique québécois.
Nous sommes donc en face d’une situation plutôt sécurisante pour le québécois moyen qui se conforte dans un centre droit plutôt gauchiste qui l’endort dans son cocon douillet. Avouons que c'est adroit comme raisonnement de la part de quelqu'un qui n'est pas gauche du tout. Mais trêve de balivernes mes frères (et sœurs) et recentrons-nous à l'essentiel en nous laissant bercer par cette belle chanson de mon enfance. : Frère Legault, Frère Legault endormez-nous, endormez-nous. Sonnez les matines, sonnez les matines. Ding et dong…! Ding et dong!

mardi 1 novembre 2011

Coalition pour l'avenir du Québec (C.A.Q.)

 
La grande tournée de consultation de la Coalition pour l’avenir du Québec (C.A.Q.) s’est arrêtée à Drummondville le mercredi 21 septembre, à 19 h, à l'hôtel Best Western.  J’ai adressé ce texte à monsieur Legault :  Pour ce qui est de mieux payer les enseignants, je vous laisse le soin d’en débattre avec les principaux intéressés.  Par contre, en ce qui à trait à votre priorité à l'éducation laquelle, selon vous, doit passer par l'abolition des commissions scolaires au profit des directions régionales du ministère de l'Éducation ainsi que par l'imputabilité des directions d'école, permettez-moi cette allégorie. Cela ressemble beaucoup à déshabiller Jean Charest et tous ses prédécesseurs depuis la révolution tranquille pour mieux habiller François Legault dans sa contre-révolution naïve en croyant, pire, en laissant miroiter aux citoyens et citoyennes du Québec que le travail accompli par les commissions scolaires pourra être exécuté plus efficacement et à moindre coût, comme par magie, en centralisant les décisions spécifiques à chaque communauté locale vers les directions régionales du ministère de l’éducation sans que cela n’ait d’éventuelles répercussions préjudiciables sur les décisions rendues auprès de ses usagé(e)s.
 
Car il faut le reconnaître, plus on est loin de la base, plus les décisions de gestion et règlements sont uniformisées au détriment des individus. En détournant également les tâches connexes de gestion essentielles aux services éducatifs vers les milliers de directions d’école déjà submergées dans leurs tâches éducatives journalières, vous prétendez que celles-ci pourront s’acquitter de ce surplus de travail à caractère administratif de manière plus efficace et toujours à moindre coût tout en conservant l’équité parmi les étudiants et leurs parents dans la qualité des services éducatifs dispensés. Permettez-moi d’en douter.  Et cela en étant conscient que le travail accompli présentement dans le cadre de la structure actuelle au Ministère de l’éducation a comme résultat bien tangible que le système public d’enseignement du Québec se classe 5e parmi les pays de l’OCDE et se classe bon 1ier parmi les pays de la francophonie.
 
C’est bien connu, Monsieur Legault que lorsqu’on veut se débarrasser de son chien on dit qu’il a la rage, n’est-ce pas, mais attention de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain.  Vous qui êtes issu du monde entrepreneurial, quand vous proposez vous de présenter aux citoyens du Québec les coûts réalistes projetés que nécessiterait votre vision plutôt simpliste de votre contre-réforme en éducation, nécessaire selon votre analyse pour améliorer la réussite scolaire de nos élèves dans un cadre de diminution de dépense? Quand vous jouez au poker avec vos éventuels électeurs et électrices, ce n’est pas tout de croire posséder une bonne main, encore faut-il avoir la décence de mettre cartes sur tables pour permettre à tous de prendre une décision éclairée afin de mieux conclure.