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lundi 9 décembre 2013

Alain Crevier reçoit Marcel Sabourin à Second regard.




Une entrevue rafraîchissante sur le monde dans lequel on vit, de Marcel Sabourin, comédien québécois, dans le cadre de l'émission «Second regard».

http://www.radio-canada.ca/emissions/second_regard/2013-2014/Entrevue.asp?idDoc=322088

Plutôt étonnant pour ne pas dire réconfortant de constater qu'un homme de cette génération, dont la vie professionnelle était plutôt axée au domaine artistique, puisse nous «choquer» de tels propos révélateurs. Ses propos ne pouvant tirer son origine que d'une prise de conscience d'initiés, fomentée à même les lectures spécialisées scientifiques traitant des découvertes actuelles de l'infiniment grand à l'infiniment petit.

Il est de la responsabilité de nos gouvernants et cela devrait être dans ses priorités de s'assurer que chacun de ses citoyens puisse obtenir l'enseignement minimal traitant de ces connaissances empiriques mises à jour de notre univers, pour qu'enfin l'on puisse se forger une idée raisonnable et actualisée du monde dans lequel on vit. Permettant ainsi de faire la différence entre une société plus juste et plus humaine en opposition à une société ancrée dans ses croyances dogmatiques et immuables.

mardi 3 décembre 2013

: Résultats canadiens de l’étude PISA de l’OCDE




http://cmec.ca/Publications/Lists/Publications/Attachments/318/PISA2012_CanadianReport_FR_Web.pdf


Les pays d’Asie arrivent en tête du classement de la dernière enquête PISA de l’OCDE sur l’état de l’éducation dans le monde



http://youtu.be/6yhiGj-252k

http://www.oecd.org/fr/


03/12/2013 - Les pays d’Asie dépassent les autres pays du monde dans le classement de la dernière enquête PISA de l’OCDE, qui a pour objet d’évaluer les connaissances et les compétences des jeunes âgés de 15 ans sur l’ensemble de la planète.

Plus de 510 000 élèves de 65 pays et économies ont été soumis aux épreuves de mathématiques, de compréhension de l’écrit et de sciences de l’enquête PISA 2012 de l’OCDE. Les mathématiques étaient la matière principale. Les compétences dans ce domaine constituent une importante variable explicative des bons résultats que pourront enregistrer les jeunes à l’âge adulte. Elles influent sur leur aptitude à suivre des études de niveau postsecondaire et sur la rémunération qu’ils pourront escompter obtenir dans l’avenir.

Shanghai (Chine) et Singapour se situent en tête pour les mathématiques, les élèves de Shanghai ayant obtenu un score équivalant à une avance de près de trois années d’études par rapport à la plupart des autres pays de l’OCDE. Hong Kong (Chine), le Taipei chinois, la Corée, Macao (Chine), le Japon, le Liechtenstein, la Suisse et les Pays-Bas font aussi partie du groupe des pays les plus performants

« Compte tenu du niveau élevé du chômage des jeunes, de l’aggravation des inégalités et de la nécessité impérieuse de stimuler la croissance dans un grand nombre de pays, il est plus urgent que jamais de faire en sorte que les jeunes acquièrent les compétences dont ils ont besoin pour réussir », a déclaré Angel Gurría, Secrétaire général de l’OCDE, à Washington D.C. lors de la présentation du rapport. « Dans une économie mondialisée, la compétitivité et les possibilités d’emploi futures dépendront de ce que les individus sont capables de faire avec les connaissances qu’ils possèdent. Les jeunes sont l’avenir ; par conséquent, chaque pays doit faire tout ce qu’il peut pour améliorer son système d’enseignement et les perspectives qui s’offrent aux jeunes générations ».

L’enquête met en lumière plusieurs des traits qui caractérisent les meilleurs systèmes d’enseignement. Les plus performants, notamment en Asie, mettent fortement l’accent sur la sélection et la formation des enseignants, encouragent ces derniers à travailler ensemble et investissent en priorité dans l’amélioration de leur qualité, et non dans la taille des classes. De plus, ils fixent des objectifs clairs et donnent aux enseignants l’autonomie dont ils ont besoin dans la salle de classe pour pouvoir les atteindre.

Les élèves dont les parents ont de fortes attentes ont de meilleurs résultats : ils font généralement plus d’efforts, ont davantage confiance en leurs propres capacités et sont plus désireux d’apprendre.

Parmi les 64 pays pour lesquels il existe des données tendancielles allant jusqu'en 2012 pour les mathématiques, 25 ont vu leurs performances s’améliorer dans ce domaine, 25 autres n’ont enregistré aucun changement et 14 ont reculé. L’Allemagne, le Brésil, Israël, l’Italie, le Mexique, la Pologne, le Portugal, la Tunisie et la Turquie ont progressé de manière régulière au cours de la période. Shanghai (Chine) et Singapour ont accru leur score, qui était déjà élevé en 2009.

L’Italie, la Pologne et le Portugal ont aussi vu croître leur proportion d’élèves très performants et diminuer celle des élèves peu performants. L’Allemagne, le Mexique et la Turquie sont également parvenus à améliorer les résultats de leurs élèves les plus faibles, dont beaucoup sont issus de milieux défavorisés sur le plan socioéconomique. Cela montre que les pays peuvent simultanément renforcer l’équité et accroître les performances.
 

Selon l’OCDE, il est essentiel de donner à chaque enfant la possibilité de réussir. Or, 23 % des élèves des pays de l’OCDE et 32 % des élèves de l’ensemble des pays n’ont pas réussi à résoudre les problèmes de mathématiques les plus simples. Sans cette aptitude fondamentale, ils risquent fort de sortir tôt du système scolaire et d’être confrontés à des difficultés dans l’avenir. Certains pays ont réussi à aider les élèves ayant des performances insuffisantes : l’Allemagne, la Colombie, la Finlande, l’Irlande, le Mexique et la Pologne ont mis en place des dispositifs visant à repérer sans tarder les élèves et les écoles en difficulté et à leur apporter un soutien, si bien qu’ils ont vu croître les scores obtenus par cette catégorie d’élèves aux épreuves du PISA.

D’autres constats essentiels ont été mis en lumière :

Écart entre filles et garçons
Les garçons devancent les filles en mathématiques. Ils ont obtenu de meilleurs résultats dans 37 des 65 pays et économies considérés, mais les filles les ont dépassés dans cinq pays. L’écart entre les sexes est toutefois relativement faible : dans six pays seulement, il est supérieur à l’équivalent de la moitié d’une année d’études.

L’écart entre filles et garçons est le plus grand chez les élèves très performants, il reste important chez les élèves les plus faibles et est à peu près le même chez les élèves moyens. Par ailleurs, les filles se sentent moins motivées pour étudier les mathématiques et ont moins confiance en leurs capacités que les garçons.

Entre 2000 et 2012, l’écart entre les sexes en compréhension de l’écrit –– favorable aux filles –– s’est creusé dans 11 pays et économies. Garçons et filles ont des résultats analogues en sciences.

Compréhension de l’écrit
Sur les 64 pays et économies pour lesquels il existe des données comparables allant jusqu'en 2012, 32 ont amélioré leurs performances en compréhension de l’écrit, 22 n’ont enregistré aucun changement et 10 ont constaté une détérioration de leurs résultats. L’Allemagne, le Chili, la Corée, l’Estonie, la Hongrie, Israël, le Japon, le Luxembourg, le Mexique, la Pologne, le Portugal, la Suisse et la Turquie ont vu leurs performances en compréhension de l’écrit progresser d’une évaluation à l’autre.

Dans l’ensemble des pays de l’OCDE, 8.4 % des élèves sont très performants en compréhension de l’écrit. C’est Shanghai (Chine) qui enregistre la proportion la plus forte d’élèves très performants, soit 25.1 %. Plus de 15 % des élèves de Hong Kong (Chine), du Japon et de Singapour sont très performants en compréhension de l’écrit, de même que plus de 10 % des élèves de l’Australie, de la Belgique, du Canada, de la Corée, de la Finlande, de la France, de l’Irlande, du Liechtenstein, de la Norvège, de la Nouvelle-Zélande et du Taipei chinois.

Sciences
Shanghai (Chine), Hong Kong (Chine), Singapour, le Japon et la Finlande sont les cinq premiers pays du classement de l’enquête PISA 2012 pour les sciences. L’Estonie, la Corée, le Vietnam, la Pologne, le Canada, le Liechtenstein, l’Allemagne, le Taipei chinois, les Pays-Bas, l’Irlande, l’Australie, Macao (Chine), la Nouvelle-Zélande, la Suisse, la Slovénie, le Royaume-Uni, la République tchèque et la Belgique obtiennent en sciences des résultats supérieurs à la moyenne de la zone de l’OCDE.

Dans l’ensemble des pays de l’OCDE, 8.4 % des élèves sont très performants en sciences et leurs scores se situent aux niveaux les plus élevés. Cette proportion est à comparer aux chiffres supérieurs à 15 % des élèves qu’enregistrent Shanghai (Chine) (27.2 %), Singapour (22.7 %), le Japon (18.2 %), la Finlande (17.1 %) et Hong Kong (Chine) (16.7 %).

Les écoles et les élèves
Les systèmes scolaires très performants tendent à répartir plus équitablement leurs ressources entre les écoles favorisées et défavorisées sur le plan socioéconomique.

Selon les déclarations des élèves, les relations entre les enseignants et ces derniers se sont améliorées entre 2003 et 2012 dans tous les pays, sauf un. Au cours de cette période, des progrès ont aussi été effectués sur le plan de la discipline en moyenne dans l’ensemble des pays de l’OCDE et dans 27 pays et économies.

L’amélioration des relations entre enseignants et élèves est en corrélation étroite avec un engagement plus grand des élèves à l’égard de l’école et dans la vie scolaire.

La proportion d’élèves issus de l’immigration dans les pays de l’OCDE est passée de 9 % en 2003 à 12 % en 2012. Au cours de cette période, le désavantage de performance de ces élèves par rapport aux élèves autochtones appartenant à un milieu socioéconomique analogue, a diminué de 11 points, soit l’équivalent de trois mois d’études.

Les résultats de l’enquête PISA de l’OCDE mettent en lumière ce qu’il est possible d’accomplir dans le domaine de l’éducation en montrant de quoi sont capables les élèves scolarisés dans les systèmes d’enseignement qui sont les plus performants et progressent le plus vite. Les conclusions de cette évaluation permettent aux responsables de l’élaboration des politiques du monde entier d’apprécier les connaissances et les compétences des élèves de leur pays en les comparant à ceux des élèves d’autres pays, d’assigner à leurs politiques des cibles définies par rapport aux objectifs mesurables qui ont été atteints par d’autres systèmes d’enseignement, et de tirer des leçons utiles des politiques et pratiques suivies ailleurs.

Pour de plus amples informations, les journalistes doivent prendre contact avec la Division des médias de l’OCDE (tél. : + 33 1 45 24 97 00).

Le rapport, ainsi que l’analyse, les résumés et les données concernant les différents pays, peuvent être consultés à l’adresse:www.oecd.org/pisa/keyfindings/pisa-2012-results.htm  

vendredi 29 novembre 2013

Une éducation de qualité pour un monde meilleur.





Prendre conscience que l’acquisition des connaissances non partagées entre les gens demeure stérile pour l’avancement de l’Humanité, explique pourquoi les enseignantes et les enseignants ont tant de mérite à enseigner.


Ce qui rend si noble et tellement important le rôle des enseignantes et des enseignants dans notre société, c’est qu’au-delà de la transmission des mœurs et coutumes d’un peuple par la cellule familiale, ils sont responsables de la diffusion des connaissances empiriques enseignées à leurs citoyens. Ce qui fait la différence entre une société plus juste et plus humaine en opposition aux sociétés ancrées dans leurs croyances dogmatiques immuables.

François Langlois

samedi 23 novembre 2013

Proportion de la main-d'oeuvre québécoise avec une scolarité post-secondaire, 1994-2012


Au Conseil National du PQ le samedi 9 novembre 2013, l’ancien sous-ministre adjoint des Finances pendant le référendum de 1995, Marcel Leblanc, a présenté une mise à jour de la solidité économique québécoise, en comparant la situation actuelle avec celle du dernier référendum. On y parle d'éducation...



jeudi 21 novembre 2013

Questions de la Fédération des commissions scolaires du Québec sur le financement des écoles privées.




Historique :

En 1968, la loi 56, soit la loi sur l’enseignement privé a été adoptée. Cette loi permettait d’assurer la liberté de l’enseignement, d’assurer aux élèves et aux parents une protection accentuée au niveau matériel, financier et pédagogique et de faciliter l’intégration des institutions privées au système d’éducation québécois sans être absorbées ni supprimées. Par cette loi, le ministre de l’Éducation avait le droit de déclarer d’intérêt public tout établissement d’enseignement privé qui dispense les enseignements général et/ou professionnel et/ou à l’enfance inadaptée, s’il en fait la demande, s’il répond aux critères et aux conditions stipulées par la loi. Ainsi, ces écoles pouvaient bénéficier de subventions.

En 1970, la dénatalité au Québec a fait diminuer le nombre d’élèves au secteur public. Pendant ce temps, le secteur privé voyait sa clientèle augmenter. Le gouvernement québécois a demandé au privé de diminuer ou de cesser son développement. De plus, de 1970 à 1980, le système d’éducation au Québec s’est consolidé sur le plan législatif. De nombreuses lois ont été créées.

En 1975, la Charte québécoise des droits et libertés de la personne a été adoptée. L’enseignement privé a été déclaré comme un droit avec l’article 42 de la Charte en proclamant que les parents détenaient le droit de choisir l’établissement d’enseignement pour leurs enfants pourvu qu’il soit conforme aux normes prescrites.

Le gouvernement a commencé à réviser la loi-cadre 56, car elle ne correspondait pas aux besoins. En 1992, une nouvelle loi est adoptée pour le privé, la loi 141, intitulée Loi sur l’enseignement privé. Cette loi établissait l’obligation aux établissements privés de détenir un permis. Elle énumérait entre autre des critères pour obtenir des subventions. Elle permettait aussi de transférer la responsabilité d’octroyer des permis à l’Office de la protection du consommateur. (sic)

«Au niveau préscolaire et primaire donc, seuls les internats, les établissements pour l’enfance en difficulté et les écoles ethniques et/ou religieuses seront subventionnés jusqu’à l’adoption de la loi 141, en 1992, qui, comme on le verra plus loin, va permettre aux établissements d’éducation préscolaire et d’enseignement primaire d’avoir enfin accès aux subventions.



La situation actuelle :

Les établissements d’enseignement privé accueillent environ 12 % des élèves du Québec.

La Fédération des établissements d’enseignement privés du Québec (FEEP) regroupe près de deux cents établissements répartis sur l’ensemble du territoire de la province. La supervision des écoles privées relève du MELS et c’est la Direction de l’enseignement privé du MELS qui est responsable de s’assurer que tous les établissements respectent les encadrements légaux (Loi sur l’enseignement privé, régime pédagogique et d’autres règlements).

Le pourcentage de subvention au privé est établi à environ 60 % du montant versé par élève au public. Les établissements privés reçoivent également une petite allocation pour les aider à défrayer les coûts immobiliers. L’article 87 de la Loi sur l’enseignement privé donne les modalités de base sur le taux de subvention de l’enseignement privé.




Le coût d’inscription varie d’une école à l’autre. Aujourd’hui, il faut compter en moyenne autour de 3000 $ par année pour un établissement subventionné et 7000 $ par année pour un établissement qui ne reçoit pas de subvention.
Au fil des ans, plusieurs écoles privées ont développé d’autres sources de revenus afin de financer leur mission éducation. Ces autres sources incluent des fondations, des camps d’été ainsi que des ententes avec les municipalités et autres organismes pour la location de leurs infrastructures sportives et culturelles.

Les revenus additionnels ainsi recueillis sont utilisés pour fournir des bourses d’études et de l’aide financière à des élèves dont la famille n’a pas les moyens d’assumer les frais d’inscription, pour l’entretien et la rénovation des bâtiments ou pour la construction de centres sportifs, de bibliothèques, de laboratoires informatiques, de salles de spectacles, et pour offrir des services complémentaires aux élèves (infirmière, psychologue



1. Devrait-on abolir totalement les subventions gouvernementales aux écoles privées ?

Une société est composée du regroupement d’individus dont les connaissances et l’expérience de vie ont comme résultat que nous sommes témoins de civilisations dites modernes pouvant côtoyer d’autres civilisations différentes dans les mœurs, la culture et les connaissances.

Ce qui rend si noble et tellement important le rôle des enseignants et des enseignantes dans une société, c’est qu’au-delà de la transmission des mœurs et coutumes d’un peuple par la cellule familiale, ses gouvernants érigent en système d’éducation la transmission reconnue des connaissances basées sur l’expérience, et non plus sur les croyances, afin d’en perpétuer l’acquisition pour l’ensemble des individus qui la composent, assurant ainsi une continuité cohérente et stable des connaissances académiques acquises de génération en génération.

Pour assurer une plus grande qualité dans les connaissances transmises, une école qu’elle soit publique ou privée n’a pas d’importance en soi. En autant que le gouvernement prenne les dispositions afin d’assurer que la transmission du savoir qui forge notre société soit conforme à la vérité empirique, reconnue et basée sur les possibilités heuristiques encadrés par la méthodologie scientifique, enseignée à l’ensemble des membres qui la compose. C’est avant tout une question politique.

Ce qui suppose qu’ici, au Québec, on transmet les connaissances dans le respect de l’égalité entre les femmes et les hommes, et que ces connaissances ne soient pas teintées autrement de croyance religieuse ou irrationnelle. Cela nous a amené il n’y a pas si longtemps à faire un virage important en rendant nos institutions et nos maisons d’enseignements laïques. Pour contrebalancer ce changement de paradigme dans notre système d’enseignement, nous avons mis en place un cours d’Éthique et de culture religieuse afin de favoriser la réflexion et l’acceptation entre les hommes et les femmes de culture et de religion différente amenés à vivre de plus en plus en multiethnicité à l’intérieur de nos frontières.

De plus, notre démarche sociétale semble maintenant rendue à l’étude d’un projet de loi d’une charte qui affirmerait les valeurs de laïcité et de neutralité religieuse de l’État ainsi que d’égalité entre les femmes et les hommes et encadrant les demandes d’accommodement, incluant l’interdiction des signes religieux chez les employés de l’État.

On peut donc se demander si les subventions accordées par le gouvernement de manière directe (subventions) ou indirectes (crédit d’impôts, ententes avec les municipalités et autres organismes pour la location de leurs infrastructures sportives et culturelles) seront toujours acceptables lorsque la loi de la charte des valeurs sera en place, compte tenu du lien monétaire entre les institutions concernées et le gouvernement.

De deux choses l’une, ou nous cessons les rapports monétaires entre le gouvernement et les écoles privées pour que celles-ci puissent conserver une certaine indépendance. Ou bien les écoles privées seront assujetties aux mêmes obligations que les écoles publiques en ce qui à trait à l’assujettissement éventuel à la charte ainsi qu’à l’obligation de laïciser les institutions d’enseignement privés concernées. Excluant par le fait même toute école privée dont la transmission des connaissances académiques est basée sur l’enseignement de religions catholique, protestante, juive, islamique ou autres.

2. Devrait-on diminuer graduellement le financement public des écoles privées ?

Compte tenu des finances de l’état, et de la tendance que prend la laïcisation de notre société, posée la question c’est y répondre. On n’a pas d’autres choix que d’aller vers la cessation à court terme de ces subventions étatiques.

3. Est-on d’accord pour permettre aux écoles privées d’accueillir plus d’élèves HDAA ?

Cette question n’a plus sa raison d’être si la réponse à la question 1) et 2) est bien comprise et acceptée.

4. La concurrence des écoles privées a-t-elle des impacts pédagogiques ?

a) sélection des meilleurs élèves ?

À défaut d’attirer les meilleurs élèves, les argents additionnels dont l’école privée dispose, font assurément la différence dans l’encadrement et le milieu physique, pédagogique et académique de son enseignement.

b) tâche des enseignants ?

Bien sûr, puisque les élèves HDAA sont en concentration plus importante dans le public, ce qui a une implication sur la discipline et la pédagogie. Diminuant d’autant la relative qualité de l’enseignement pour une même période de temps alloué disponible pour la transmission des connaissances.

c) persévérance scolaire ?

Je ne connais pas les statistiques à ce propos, mais plusieurs éléments sont en place pour deviner qu’il y ait moins de décrochage scolaire au privé par rapport au public. Vous pariez?

d) fermeture d’écoles ?

Le nombre d’élèves qui quittent le public pour le privé a nécessairement une incidence sur la population d’élèves particulièrement en région où souvent le ratio d’élèves peut avoir des conséquences importantes sur la rentabilité des écoles en région par rapport au grand centre. Connaissez-vous beaucoup d’école privée en région (villages)?

e) manque de ressources professionnelles ?

Je ne connais pas les statistiques à ce propos.


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François Langlois

Commissaire (8) CSDC

jeudi 14 novembre 2013

Taxes scolaires: 55 commissions rembourseront




Taxes scolaires: 55 commissions rembourseront

Le gouvernement Marois veut adopter une loi obligeant les commissions scolaires à rembourser 100 millions 
de dollars à leurs contribuables au cours des deux prochaines années.
Québec cible 55 commissions scolaires sur 72 dans le projet de loi 63 déposé jeudi à l'Assemblée nationale.
Ces commissions scolaires ont choisi de refiler à leurs contribuables la totalité de la coupe de 150 millions $
ordonnée par le gouvernement au chapitre de la péréquation temporaire.
Les sept commissions scolaires qui ont «fait l'effort» de ne pas refiler tout l'impact sur les comptes de taxes
seront épargnées, du moins partiellement, du remboursement exigé par le gouvernement.

mercredi 23 octobre 2013

Des Chênes bénéficie d'une enveloppe de 2,9 millions $ en provenance de Réno-Écoles





Le MELS devance ses investissements dans les établissements scolaires

La Commission scolaire des Chênes (CSDC) pourra bénéficier à l'avance d'une enveloppe de 2 960 969 $, ce qui lui permettra d'accélérer divers travaux d'amélioration, de rénovation et de réfection dans ses établissements scolaires, et d'en faire un peu plus qu'à l'accoutumée.

re: https://www.facebook.com/yfblanchet?hc_location=stream

samedi 12 octobre 2013

Bazzo.tv Édito - 10 octobre 2013







Il y a 3 semaines, l’Institut de la statistique du Québec publiait une grosse, très grosse enquête sur le développement de tous les enfants inscrits à la maternelle au Québec. Camil Bouchard en commente les résultats.

http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/sante/enfants-ados/developpement-enfants-maternelle-2012.pdf

http://communiques.gouv.qc.ca/gouvqc/communiques/GPQF/Septembre2013/18/c8162.html

Le 22 octobre nous n'aurons plus de raison de feindre ignorer les causes du décrochage scolaire et les cibles pour les contrer.

re: http://zonevideo.telequebec.tv/media/7394/edito-10-octobre-2013/bazzo-tv

vendredi 11 octobre 2013

Des employeurs centricois ciblent des pratiques pour contrer le décrochage scolaire



Le programme TOP réussite est un des beaux exemples des fruits de cette concertation.  
Christiane Desbiens, présidente de la TRECQ, et  Guy Gagnon, l'un des neuf porte-parole de la réussite éducative, ont pris la parole lors du déjeuner-partage tenu dans le cadre du programme TOP réussite. Ils sont accompagnés de part et d'autre de deux membres du personnel de la TRECQ, Nathalie Boudreault, agente de développement et de soutien, et  Caroline Dion, gestionnaire de projet.

http://www.journalexpress.ca/Actualites/2013-10-08/article-3421571/Des-employeurs-centricois-ciblent-des-pratiques-pour-contrer-le-decrochage-scolaire/1

Gérard Martin, publié le 08 octobre 2013
, journal L'Express

mardi 1 octobre 2013

Les commissions scolaires devront rembourser 100 millions en deux ans






La ministre Malavoy souhaitait que les commissions scolaires diminuent leurs dépenses. Mais elle n'a jamais indiqué qu'il serait illégitime qu'elles choisissent plutôt de refiler la facture aux contribuables en augmentant la taxe scolaire.

PAUL JOURNET    La Presse
(Québec) Après avoir permis aux commissions scolaires de hausser les taxes, Québec les sanctionne. Comme le révélait La Presse mardi, la ministre de l'Éducation, Marie Malavoy, exige qu'elles remboursent 100 millions en deux ans aux contribuables, sous forme de crédit de taxe scolaire.
Et elle lance un comité qui proposera une «révision en profondeur» de leur financement et leur gouvernance, et étudiera leur possible abolition. C'est ce qu'elle a décidé au terme d'une courte rencontre mardi en fin d'après-midi avec la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ).
«Le système de financement des commissions scolaires est rendu à la fin de sa vie utile», a affirmé Mme Malavoy après la rencontre.
Josée Bouchard, présidente de la FCSQ, déplore de ne même pas pouvoir participer au comité d'experts. Elle prévient que pour offrir le remboursement de taxes, elle devra «couper dans les services aux élèves». Elle se plaint d'avoir été placée devant «le fait accompli», et qualifie la décision «d'électoraliste».  
Le remboursement se fera en 2014-15, puis en 2015-16. Québec évite ainsi d'augmenter la dette des commissions scolaires, et par conséquent sa propre dette, car ces organismes font partie du périmètre comptable du gouvernement.
Mme Malavoy devra toutefois changer la Loi sur l'instruction publique pour offrir ce crédit de taxe.
Dans son dernier budget, le gouvernement péquiste mettait fin au système de péréquation pour les commissions scolaires. Elles perdaient ainsi 200 millions de dollars par année. La ministre Malavoy souhaitait qu'elles diminuent leurs dépenses. Mais elle n'a jamais indiqué qu'il serait illégitime qu'elles choisissent plutôt de refiler la facture aux contribuables en augmentant la taxe scolaire. C'est ce qu'elles ont fait pour récupérer 193 des 200 millions manquants. La hausse de taxe variait grandement en fonction de la région. En moyenne, elle était de 15%.
Après les vives critiques de l'opposition, particulièrement de la Coalition avenir Québec (CAQ), elle a changé de position. Elle flirte même maintenant avec une proposition phare de la CAQ: abolir les commissions scolaires.
La ministre était prévenu, rappelle la CAQ
Mme Malavoy ne peut pas prétendre être surprise de la hausse des taxes. Plusieurs commissions scolaires l'avaient prévenue dès l'hiver dernier, a rappelé la CAQ. Sa porte-parole en Éducation, Nathalie Roy, a dévoilé 13 résolutions de commissions qui lançaient cette mise en garde. Cela prouve «l'hypocrisie» du gouvernement péquiste, a dénoncé la caquiste.  
Pendant ce temps, le «tumulte» au sujet des commissions scolaires pousse la Fédération des comités de parents à demander «une rencontre au sommet» avec le gouvernement péquiste et les commissions scolaires. Elle aussi croit qu'il faille «revoir le mode de fonctionnement et de financement pour assurer l'équité et la démocratie élective».

vendredi 27 septembre 2013

« Avions-nous d’autre choix que celui d’augmenter la taxe scolaire ? »




Par Madame Jeanne-Mance Paul
-        L’auteure est présidente de la Commission scolaire des Chênes


Madame Pauline Marois, Première ministre du Québec,

Les derniers mois ont suscité chez-nous, à la Commission scolaire des Chênes, des sentiments diamétralement opposés.

D’une part, nous avons vécu la joie découlant d’annonces d’investissements majeurs dans notre région. Je pense ici à la construction d’une troisième « nouvelle école » sur notre territoire et à la mise en place d’un programme de mécanique de véhicules lourds en formation professionnelle.

D’autre part,  malheureusement, vos récentes sorties publiques au sujet des hausses de la taxe scolaire, ainsi que les reproches que vous avez adressés aux commissions scolaires à ce sujet, suscitent chez-nous étonnement, amère déception et indignation bien légitimes.

Je vous soumettrai d’entrée de jeu que vos propos ont eu un effet passablement démotivant sur l’ensemble de notre personnel (particulièrement celui qu’on qualifie « d’administratif »).

Ces femmes et hommes qui se dévouent quotidiennement à la cause de l’éducation publique y ont perçu une sorte de désaveu qu’ils ne méritent vraiment pas. Ils cumulent plusieurs fonctions, sont « surchargés » et en sont rendus à se questionner sur la place qu’occupe l’éducation publique dans la liste des priorités de votre gouvernement. Et voilà qu’on les accuse d’être de mauvais gestionnaires.

Sachez que, tous autant que nous sommes autour de la table du conseil des commissaires de la Commission scolaire des Chênes, nous réalisons bien que les contribuables qui ont reçu leur compte de taxe et qui ont constaté la hausse qui leur est imposée, réagissent. En toute franchise, j’ose dire qu’ils n’ont pas tort, parce que, nous aussi, comme élus, avons vivement réagi… et continuons de le faire. 

Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous avons annoncé, en juin dernier, que cette hausse de taxe planait au-dessus de nos têtes… et vous en étiez bien informée. C’est même contre notre gré que nous avons fait ce choix, après avoir bien pesé tous les « pour », tous les « contre » et après avoir mis sur la table tous les scénarios envisageables. Sachez que nous aurions voulu qu’il en soit autrement.

Votre gouvernement a décidé de sabrer 200 millions de dollars dans les subventions de péréquation versées aux commissions scolaires. Chez-nous, cela représente 3,6 millions $ en moins ! Pour faire image, je vous dirais que même si on décidait de « raser » notre centre administratif au grand complet, nous n’arriverions pas à récupérer les 3,6 millions perdus en financement.

En fait, cela fait maintenant trois ans que nous subissons des compressions majeures dans le réseau de l’éducation. Uniquement pour notre commission scolaire, cela représente des ponctions de l’ordre de 3 millions $ et la suppression de 30 postes administratifs.

Aujourd’hui vous nous reprochez de ne pas avoir suffisamment réduit nos dépenses de nature administrative. J’ose vous rappeler que le gouvernement du Québec nous impose, depuis trois ans, une réduction de nos « dépenses administratives » de 10 %.

Des données provenant du Conseil exécutif du gouvernement du Québec (une source crédible s’il en est une), démontrent que la Commission scolaire des Chênes a réduit ces mêmes dépenses de 26,3 %, dépassant de loin la cible imposée par Québec. Elle figure au 4e rang des « bons élèves » à cet égard, comme le titrait La Presse, dans son édition du 17 septembre 2013.

En toute humilité, Madame Marois, nous considérons avoir fait nos devoirs !

Or, nous devons subir l’odieux de devoir taxer davantage les contribuables, pour boucler notre budget… ET NON POUR AUGMENTER NOS DÉPENSES… que cela soit bien clair !

Permettez-moi de rappeler ici à quoi sert la taxe scolaire. Elle permet de répondre aux besoins locaux et de s’assurer de l’équité des services sur l’ensemble du territoire que nous desservons. À l’instar de nos pairs, nous devons, par l’entremise des revenus de la taxe; financer du personnel, comme les directions, les secrétaires, les concierges des écoles et des centres, une partie du transport scolaire, l’informatique et l’entretien des immeubles. Ces dépenses, vous en conviendrez, sont incontournables.

Par ailleurs, j’ose espérer que vous vous dissociez des discours du deuxième groupe de l’opposition. Comme ancienne ministre de l’Éducation, nous nous attendons à ce que vous dénonciez la campagne de désinformation que mène la CAQ et qui laisse croire aux contribuables que les commissions scolaires nagent dans les surplus et qu’elles sont au-dessus de leurs affaires. 

Vous, mieux que quiconque, savez que les surplus des commissions scolaires comprennent les actifs, comme les terrains, les bâtiments, de même que des réserves pour le financement des programmes sociaux des employés (comme les retraites).

Une fois qu’on a fait abstraction de ces éléments, les surplus ont fondu comme neige au soleil. Pis encore, on nous empêche d’utiliser plus de 32 % du surplus qui nous reste pour faire face à nos obligations.  Ajoutons à cela que nous n’avons pas le droit de faire de déficit et que nous ne devons pas amputer les services aux élèves (loin de nous cette idée!)… et le portrait est complet.

À la fin de tout ça, je me désole de constater que l’éducation publique fait l’objet de la course au déficit zéro, que d’année en année, le gouvernement nous demande de nous serrer la ceinture et nous laisse le soin de refiler la facture aux contribuables. Croyez-moi, c’est là un choix peu enviable que les élus scolaires n’ont vraiment pas souhaité.

Malgré tout cela, nous nous efforçons à tout mettre en œuvre pour préserver ce que nous avons de plus précieux : les services offerts à nos élèves… et la réussite de ceux-ci.

En terminant, je vous assure de notre disponibilité dans l’éventualité où vous jugeriez opportun de nous rencontrer pour échanger avec nous sur le sujet. Cette invitation s’étend bien sûr à votre collègue ministre responsable de notre région, M. Yves-François Blanchet, qui, soit-il dit en passant, n’est pas avare de ses visites en nos murs et manifeste régulièrement son intérêt pour nos différents projets et défis, ce qui est fort apprécié de notre part.

Je vous prie de croire, Madame Marois, en mes sentiments les meilleurs.

Jeanne-Mance Paul, présidente

Commission scolaire des Chênes

lundi 16 septembre 2013

Hausses des taxes: les commissions scolaires devront proposer leurs solutions


...ou l'art de refiler le singe à son voisin.




La ministre de l'Éducation Marie Malavoy se montre convaincue que les commissions scolaires pourraient encore dégager des économies en puisant davantage dans leurs surplus, en regroupant des services ou en resserrant leurs dépenses.
PHOTO LA PRESSE CANADIENNE

«La balle est dans leur camp», a déclaré Marie Malavoy, ministre de l'Éducation, à la sortie d'une rencontre ce midi avec les représentants des commissions scolaires au sujet des hausses salées de taxes.
Les deux parties ont convenu de se revoir dans deux semaines. À ce moment-là, «ce seront elles (les commissions scolaires) qui arriveront avec des pistes de solution», a précisé Mme Malavoy. 
La première ministre Pauline Marois, qui était présente, s'est contentée de dire aux journalistes qu'une autre rencontre avait été fixée, refusant d'en dévoiler davantage. Même chose pour Josée Bouchard, présidente de la Fédération des commissions scolaires qui, après maintes sorties dans les médias la semaine dernière, n'a pas soufflé mot ce midi.   
David D'Aoust, président de l'Association des commissions scolaires anglophones du Québec, a été plus loquace. Pour illustrer le climat de travail de la matinée, il a déclaré que les parties avaient l'air d'«un jeune couple en instance de divorce où chacun des deux trouve qu'il a raison».
Si un remboursement de taxes n'est pas envisagé, Mme Malavoy a souligné qu'un crédit de taxes pour des années ultérieures était toujours dans l'air.
Mme Malavoy se montre convaincue que les commissions scolaires pourraient encore dégager des économies en puisant davantage dans leurs surplus, en regroupant des services ou en resserrant leurs dépenses.
Fait à noter, a-t-elle précisé, «toutes ne sont pas dans le même sac. Certains ont fait leurs devoirs sans refiler la facture aux contribuables».
À moyen terme, Québec, a souligné la ministre Malavoy, souhaite réfléchir «à l'ensemble du système de taxation scolaire».
LOUISE LEDUC    La Presse

dimanche 15 septembre 2013

Distribution du personnel enseignant selon l'ordre d'enseignement et le genre, Québec, 2006-2007, en %






RENTRÉE SCOLAIRE: DE PLUS EN PLUS CHÈRE, L’ÉCOLE GRATUITE




«Les commissions scolaires du Québec doivent maintenant fonctionner avec 500 millions de dollars de moins dans leur budget, comparativement à 2010. Une grande partie de cette somme (200 millions) vient du retrait de subventions gouvernementales qui étaient versées aux commissions scolaires, depuis 2006, pour atténuer les hausses de taxes pour les contribuables, en raison de l’augmentation de la valeur des maisons.»

http://plus.lapresse.ca/screens/43c7-eb2c-52332f1c-aacc-63f4ac1c606d%7Ci2rTHzzIaCaI


samedi 14 septembre 2013

Taxes scolaires: Québec accusé de mentir


Publié le 14 septembre 2013 à 00h00 | Mis à jour à 00h00 (La Presse)


La première ministre Pauline Marois.  PHOTO ERICK LABBE, LE SOLEIL

(QUÉBEC) «Le gouvernement ment» à des fins électoralistes dans le dossier des taxes scolaires, accuse la présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ), Josée Bouchard. Elle lui demande d'autoriser ses membres à puiser davantage dans leurs surplus pour soulager les contribuables.

Comme La Presse l'a démontré vendredi, le gouvernement Marois envisage de forcer les commissions scolaires à rembourser les contribuables. Il les accuse d'avoir essentiellement augmenté les taxes pour compenser les compressions de 200 millions de dollars. Dans des documents provenant du Conseil exécutif, on reproche à certaines commissions scolaires de ne pas avoir puisé suffisamment dans leurs surplus accumulés. Ceux-ci s'élèvent à 1 milliard de dollars, mais la moitié est constituée d'actifs comme la valeur des terrains et des bâtiments et ne peut donc être utilisée.
«Le gouvernement ment quand il dit qu'on aurait dû aller chercher dans les surplus, a soutenu Josée Bouchard, hier. La loi nous interdit d'aller compenser le manque à gagner par l'appropriation des surplus.» Les commissions scolaires ne peuvent utiliser que 10% de leurs surplus, et 32% dans des cas exceptionnels.
247 millions de «surplus libres»
Or, du milliard de dollars, 247 millions sont des «surplus libres» qui sont disponibles dès maintenant. «Que le gouvernement les dégage» et «les hausses de taxes seraient vraiment réduites», a affirmé Josée Bouchard. Mais le gouvernement a écarté cette option jusqu'ici. La raison est simple, selon Mme Bouchard: comme les commissions scolaires sont intégrées au périmètre comptable du gouvernement, leurs surplus accumulés font partie de ses actifs et lui permettent d'avoir un bilan positif dans ses livres. S'il leur permet d'éponger les compressions avec les surplus, les contribuables seraient soulagés, mais le gouvernement, quant à lui, verrait fondre sa colonne d'actifs. Au fond, sa commande de compressions aurait un effet nul sur ses finances: le gouvernement réduirait ses dépenses, mais diminuerait du même coup ses actifs. L'opération ne l'aiderait pas à atteindre l'équilibre budgétaire.
Josée Bouchard est furieuse que le gouvernement accuse les commissions scolaires de ne pas se serrer la ceinture. Elle souligne qu'elles ont subi des compressions de 643,6 millions de dollars en trois ans. Leur budget de fonctionnement est maintenant de 476 millions. «On fait la démonstration éloquente qu'on a coupé pas à peu près. Et là, on est pris à la gorge», a lancé Josée Bouchard. Selon elle, les commissions scolaires ont réduit leurs dépenses administratives de 15% alors que la cible était de 10% en vertu de la loi 100, adoptée en 2010. Les dépenses de publicité, de formation et de déplacement ont diminué de 38% alors que la commande était de 25%.
Selon elle, le gouvernement savait dès le départ que des compressions supplémentaires forceraient les commissions scolaires à puiser dans la poche des contribuables. Les accusations de la première ministre Pauline Marois, «c'est une manoeuvre électoraliste. Elle sait que les commissions scolaires n'ont pas la cote dans l'électorat parce qu'on essaie de faire croire qu'on dépense à outrance. Elle fait le jeu de la CAQ et veut aller chercher cet électorat-là». Elle trouve que le gouvernement «dépasse les bornes» en ciblant en particulier sa commission scolaire (Lac-Saint-Jean) parmi les mauvais élèves. Ça promet pour la rencontre entre Mme Bouchard et Mme Marois, lundi, à Montréal.
Québec songe également à retirer le pouvoir de taxation aux commissions scolaires. Une solution illusoire, selon Josée Bouchard. «Le Nouveau-Brunswick a déjà fait ça et il est revenu sur sa décision cinq ans plus tard. C'était le capharnaüm, le Ministère ne fournissait pas, et on engageait des fonctionnaires de façon exponentielle pour gérer ça», a-t-elle indiqué. La FCSQ réclame entre autres un nouveau «pacte fiscal» avec le gouvernement.
TOMMY CHOUINARD
La Presse