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vendredi 23 mars 2012

Hausse des frais universitaires, un débat de société beaucoup plus qu'une question d'argent.


La position qu'a exprimée Madame Marois concernant l'annulation de la hausse inopportune et excessive dans le temps des frais de scolarité advenant son élection aux prochaines élections est peut-être la perche tendue qui permettra de dénouer l'impasse créée par le gouvernement de Monsieur Charest. En effet, possiblement que les étudiants verront là l'ouverture attendue pour cesser leur "boycott" des cours et retourner aux études avant qu'il ne soit trop tard.


Serge Chapleau, La Presse

Imaginer un instant l'imbroglio et le désastre que causerait la continuité de leurs actions advenant le cas où ils (les étudiants) demeuraient camper sur leurs positions face à l'obstination infantile de nos dirigeants de refuser de s'asseoir avec eux dans la recherche d’une solution. On se demande qui est le plus mature entre ces deux interlocuteurs, à venir, oblige.

Nous savons très bien que le gouvernement ne peut contraindre les étudiants à retourner s'assoir sur les bancs d'école contre leur volonté. Et si c’était le cas, nous n'avons sans doute pas idée de l'impact social négatif et le bouchon sur l'autoroute de l'éducation au Québec qu'aurait l'annulation de la présente session d’étude. Sans compter les coûts inutiles et astronomiques que cela engendrerait autant pour les élèves, leurs parents et le gouvernement.

Si l’initiative de Madame Marois pouvait permettre que les étudiants retournent là où est requise leur présence, soit sur les bancs d'école pour terminer leurs études et que nos députés et ministres retournent à leurs devoirs, soit être à l’écoute de leurs concitoyens et assurer une saine gestion intelligente des deniers publics, la société québécoise devra une fière chandelle à cette dame que plusieurs considéraient déjà comme “has been”, il n’y a pas si longtemps.

Probablement que cette équipe a pris conscience que si nous considérons qu’un étudiant universitaire défraie 12% des coûts inhérents à ses études actuellement, une simple règle de trois nous permet de chiffrer qu’à chaque 1000 étudiants qui perdront sa session universitaire, cela leur coûtera globalement 1 000 000$ s’ils demeurent chez leurs parents et 4 000 000$ pour les étudiants responsables des coûts de leurs logements et de leurs frais de subsistance. Le gouvernement quant à lui devra débourser inutilement la somme de 7 350 000$, sans compter les coûts administratifs additionnels occasionnés par la session prolongée pour une certaine catégorie d’étudiants. Ainsi, pour 10 000 étudiants dans la rue, des coûts sociétaux de 84 000 000$ sont à prévoir et si le gâchis s’étend à 100 000 étudiants près du 1 000 000 000$ (un milliard) de dollars seraient en jeu et gaspillés par nos gouvernants qui font preuve d’amateurisme par leur intransigeance maladroite dans cette épreuve de force avec les futurs dirigeants de notre société (20 ans c’est vite passé).

François Langlois

1 commentaire:

Alain Chouinard a dit...

Comme quoi on peut faire dire n'importe quoi aux chiffres...

Sans rancune mon François!