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lundi 23 avril 2012

Au moins nous l’aurons fait dans un débat de société en connaissance de cause.

La génération des mes parents ont exigé que leurs gouvernements mettent en place les fonds de pension et les régimes de retraite pour assurer leur mieux-être à leur retraite. 

Ma génération a pris des initiatives dans le passé qui ont amené des changements importants dans la vision que la collectivité se faisait de sa société. Ainsi, l’assurance maladie n’était pas gratis, mais nous l’avons privilégié par choix. La nationalisation de l’électricité n’était pas gratis, mais nous l’avons privilégié par choix. La loi de la protection du territoire agricole n’a pas été sans coût. Elle a été privilégiée par choix pour assurer une meilleure gestion rationnelle de ces terres indispensables à notre survie. Ma génération a fait des choix de société. Peut-être devrions-nous à tout le moins accepter que ceux qui marchent derrière nous puissent eux aussi avoir droit au chapitre. Cela n’empêche pas que démocratiquement nous puissions refuser d’accéder à leurs idées si elles ne rejoignent pas nos valeurs. Au moins nous l’aurons fait dans un débat de société en connaissance de cause.

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Un calcul rapide indique que si nous considérons qu’un étudiant universitaire défraie 12% des coûts inhérents à ses études actuellement, une simple règle de trois nous permet de chiffrer qu’à chaque 1000 étudiants qui perdra sa session universitaire, cela leur coûtera globalement 1 084 000 $ (1084$ X 1000 étudiants) s’ils demeurent chez leurs parents, et plus ou moins 4 000 000$ pour les étudiants responsables des coûts de leurs logements et de leurs frais de subsistance (basé sur les coûts de logement, 300$ X 4 mois = 1200$; subsistance: 250$ X 4 mois = 1000$; livres, sorties, transport, etc.:700$). Cette même règle de trois m’indique que le gouvernement quant à lui devra débourser inutilement près de 8 millions de dollars (7 949 333$, sans compter les coûts administratifs additionnels occasionnés par la session prolongée pour une certaine catégorie d’étudiants, s’il y a lieu (à moins que notre bon gouvernement annule complètement la session, ce qui ne m’apparaît plus irréaliste). Ainsi, pour 10 000 étudiants dans la rue, des coûts sociétaux de 90 333 333 $ sont à prévoir globalement et si le gâchis s’étend à 100 000 étudiants, près du 1 000 000 000 $ (un milliard) de dollars seraient en jeu et gaspillés par nos gouvernants qui font preuve d’amateurisme par leur intransigeance maladroite dans cette épreuve de force avec les futurs dirigeants de notre société (20 ans c’est vite passé).

Et sans parler de l’embouteillage monstre dans le réseau de l’éducation qui se profile au loin.

Et sans parler de la démotivation d’une génération montante qui se sentira exclue de la parade face à cette intransigeance dans le refus du gouvernement en place de les écouter et échanger sur la société qu’il aspire à mettre en place.

François Langlois

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